RS18 – IBR
Synonymes
Rhinotracheite infectieuse bovine ; RIB.
Nom de la maladie en anglais
IBR/Infectious bovine rhinotracheitis/ Rednose / Pink eye
La maladie en bref
L’IBR est une infection de l’appareil respiratoire supérieur provoquée par l’herpesvirus Bovin 1(BoHV-1) causant en outre des avortements, des conjonctivites, des encéphalites, une pathologie néonatale polymorphe respiratoire et digestive. Les bovins infectés restent porteurs (latents) à vie du virus et de potentiels excréteurs.
L’IBR est en France un danger sanitaire de 2ième catégorie, sa déclaration au préfet est obligatoire et elle est soumise à un dispositif de surveillance, de prévention et de lutte (se rapprocher de son GDS qui en tant qu’OVS reconnu est le maître d’œuvre de la lutte contre l’IBR). Les formes cliniques graves sont relativement peu fréquentes. L’importance de l’IBR est avant tout économique.
La maladie présente dans de nombreux pays se manifeste à la faveur de stress, lors de regroupements d’animaux ou d’introductions de bovins infectés en troupeau sain. La transmission peut se faire par voie aérienne et aussi par voie vénérienne directe ou par l’insémination artificielle.
Clinique & diagnostic
La maladie se manifeste sous différentes formes et avec des degrés de gravité très variables selon la souche virale, le degré d’immunité du troupeau et le stress auquel les bovins sont soumis :
– Dans la forme respiratoire grave, on observe une hyperthermie très marquée, un abattement une anorexie et des signes de rhinite grave et de laryngotrachéite. La morbidité est forte (jusqu’à 100% en 2-3 semaines). La létalité varie de 1 à 10%. L’infection peut se compliquer en broncho-pneumonie. Des avortements et des encéphalites et des syndromes polymorphes sur les veaux peuvent accompagner le tableau respiratoire.
-Dans une forme bénigne, les signes locaux seront plus discrets , mais avec une évolution collective en troupeau naïf, non vacciné.
–Des cas se limitant à une conjonctivite sont également possibles.
Lors d’un épisode respiratoire collectif évoluant sur des bovins rassemblés ou lors d’introduction, il faut suspecter l’IBR, lorsque des signes d’infection haute existent (Ronflement,…)
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
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Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
Pharyngite aigue(post-traumatique ou autre) RS19.1 – Laryngite croupale RS19 – Coryza gangreneux RS31 – Granulome nasal enzootique N132 – Rhinite atopique aigüe RS13 – Bronchopneumonie aigüe -stade de l’Infection bactérienne-3 RS24
Confirmer une suspicion?
Le diagnostic de laboratoire est nécessaire (pour confirmer la suspicion clinique et assurer le dépistage de l’infection latente).
De nombreux LDA sont agréés pour le diagnostic. La mise en évidence directe est la technique de choix lors d’épisode clinique. Elle peut se faire à partir d’écouvillons nasaux ou de liquide d’aspiration transtrachéale du vivant de l’animal ou à partir d’organes. Le laboratoire pourra avoir recourt à de la culture et un isolement, de la détection d’Ag, mais le plus souvent actuellement à une PCR pour mettre en évidence le virus.
Le diagnostic indirect par technique ELISA à partir de prises de sang sur tubes secs pourra être utilisé lors de suspicion clinique (pas idéal, délai long prises de sang couplées à 3 semaines d’intervalle) mais surtout à partir de sérum ou de lait de mélange, dans le cadre de la prophylaxie obligatoire.
Pronostic et traitement
Le traitement est adapté à la gravité des symptômes ; dans la forme respiratoire, on met en place un traitement antibiotique dès les premiers signes d’inflammation pour éviter les complications bactériennes.
Si l’infection se manifeste par une simple rhinite ou une conjonctivite, le traitement peut se limiter à mettre les bovins dans les meilleures conditions de confort.
Prévention
L’IBR est une maladie « qui s’achète ». La prévention sanitaire en élevage indemne repose donc essentiellement sur l’isolement (souvent très théorique) des animaux achetés et sur les conditions à respecter lors des mouvements d’animaux.
Les vaccins existent depuis longtemps et ont démontré leur efficacité dans la prévention des signes cliniques respiratoires. Ils peuvent être utilisés pour l’assainissement des cheptels infectés.
Références
Veterinary Medecine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 416
Arrêté du 31 mai 2016 fixant des mesures de prévention, de surveillance et de lutte contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2016/5/31/AGRG1614721A/jo/texte