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PA12 – Ostertagiose-type 2

par | Avr 5, 2018 | Non classé | 0 commentaires

Synonymes

Pas de synonyme connu

Nom de la maladie en anglais

Bovine type 2 ostertagiosis

La maladie en bref

 L’ostertagiose de type-2 est due à l’émergence brutale d’un grand nombre de larves d’Ostertagia ostertagi en hypobiose (voir cycle ci-dessous) dans la muqueuse de la caillette ; cette émergence provoque des lésions très importantes de la caillette induisant une diarrhée profuse d’évolution parfois mortelle. Cette forme clinique est précédée d’une phase silencieuse, appelée ostertagiose de pré-type 2, les larves en vie ralentie et enkystées dans leurs nodules de caillette induisant peu de troubles.

 Cette maladie survient en fin d’hiver ou au début du printemps chez de jeunes animaux ayant pâturés l’année précédente.

Le cycle parasitaire :A la mise à l’herbe, les bovins trouvent des larves transhivernantes qu’ils vont ingérer avec l’herbe ; ces larves évoluent en adultes qui vont pondre des oeufs évacués dans les bouses ; ces oeufs produisent à leur tour des larves infestantes qui se forment dans la bouse puis migrent sur la végétation. La succession des générations de parasites se fait selon les conditions climatiques, la vitesse de développement étant dépendante de la température et l’humidité ayant un rôle-clé ; quand elle survient, la sécheresse peut bloquer la migration hors des bouses et tuer nombre de larves. L’évolution reprend après la sécheresse estivale avec la migration des larves accumulées dans les bouses pendant l’été.

Lors de l’ingestion de larves infestantes d’Ostertagia, celles-ci muent, pénètrent dans les glandes fundiques de la caillette, puis en ressortent en adultes. Lorsque les larves infestantes ont été exposées à des températures basses et que le bovin exprime un niveau minimal d’immunité anti-parasitaire, ces larves infestantes peuvent muer puis entrer en vie ralentie (hypobiose) jusqu’à l’apparition de conditions environnementales favorables au printemps suivant. Elles provoquent la formation de nodules de 1 à 4 mm sur la paroi de la caillette.

Clinique & diagnostic

On peut suspecter la maladie lorsque survient brutalement une diarrhée profuse, en hiver ou au printemps, sur un bovin ayant séjourné au pâturage pendant la belle saison précédente ; la maladie évolue sans fièvre, souvent de manière variable dans les animaux d’une même lot.

La perte de poids peut être importante en quelques jours et l’animal peut présenter une déshydratation marquée et un oedème sous-glossien.

Signe type de la maladie

Pas de description

Photos

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Formules de diagnostic

Pas de description

Diagnostic différentiel

-Paratuberculose DG44

-Carence en cuivre N72

Confirmer une suspicion?

Il est souvent utile de confirmer une suspicion clinique par une prise de sang sur tube sec et un dosage du pepsinogène sérique ; les valeurs sont très élevées lors d’ostertagiose de type 2 (souvent supérieure à 3000 mUTyr/ml).

Pronostic et traitement

Le pronostic est très réservé car le syndrome est d’apparition brutale et les lésions gastriques peuvent être étendues et profondes. Les traitements seront d’efficacité relative car les lésions parasitaires sont déjà faites. Il est possible d’associer au traitement antiparasitaire (benzimidazole ou lactone macrocyclique) au traitement de traitement de l’abomasite aiguë.

Prévention

La prévention de l’ostertagiose de type 2 passe par une bonne analyse du risque parasitaire au cours de la première saison de pâturage des animaux permettant d’identifier si les animaux sont susceptibles d’être massivement parasités en fin de saison de pâture par des larves en hypobiose. Il est ensuite possible d’objectiver ce risque par prélèvement sanguin et dosage du pepsinogène sérique (valeurs supérieures à 2000-2500 mUTyr/ml ) et réaliser au besoin un traitement actif sur les larves en hypobiose, lactones macrocycliques, fenbendazole ou oxfendazole (attention le lévamisole est inactif à ce stade).

Références

Pas de description

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