OBST21 – Métrite aigue après vêlage
Synonymes
Métrite puerpérale, métrite suraiguë post partum
Nom de la maladie en anglais
Acute puerperal metritis, toxic metritis
La maladie en bref
La métrite puerpérale aigüe est une infection bactérienne de l’endomètre et des couches plus profondes de la paroi utérine. Si la contamination bactérienne de l’utérus est la règle dans les jours suivant le vêlage (93% des vaches), elle est suivie, chez la vache en bonne santé, par une décontamination (seules 9% des vaches sont encore infectées 46-60 jours après vêlage). E. coli, Fusobacterium necrophorum, Bacteroïdes sp., Prevotella melaninogenica sont les agents de la métrite puerpérale (<21à jours après vêlage).
Les principaux facteurs de risque de la métrite puerpérale sont les vêlages dystociques, la gémellité, la rétention placentaire ; l’excès d’embonpoint (vache grasse) est un facteur aggravant.
Clinique & diagnostic
On suspecte une métrite puerpérale aigüe chez une vache vêlée depuis moins de 10 jours (jusqu’à 2 mois pour des cas décalés) en observant des glaires malodorantes dans le vagin ou l’utérus et une forte fièvre.
La vache peut également présenter de la diarrhée, mais les contractions du rumen sont normales et aucune énophtalmie n’est repérable.
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
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Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
-Métrite aigüe après vêlage avec péritonite OBST22
Confirmer une suspicion?
Des sécrétions vaginales envoyées en flacon stérile au bactériologiste permettent d’isoler la(es) bactérie(s) en cause.
Pronostic et traitement
Le pronostic est réservé.
Le traitement est fondé sur la vidange de l’utérus (irrigation à l’aide de sérum physiologique puis siphonnage) et l’administration d’antibiotiques (oxytétracycline ou ampicilline) et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens par voie générale.
En fonction de l’état général de la vache, on peut associer la perfusion par voie veineuse de plusieurs litres de sérum physiologique à l’administration de 25 litres d’eau par voie buccale.
Prévention
Former les éleveurs à la surveillance des mise-bas et aux techniques d’assistance ; cette formation doit inclure la détection des plaies vaginales.
Intervenir tôt sur les vaches à risque (rétention placentaire, vêlage dystocique, jumeaux, vache grasse).
Références
Rebhun’s disease of dairy cattle ; Divers D.J., Peek S.F 3rd edition by Ed. Saunders Elsevier