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N90 – Hypokaliémie

par | Avr 5, 2018 | Non classé | 0 commentaires

Synonymes

Pas de synonyme connu

Nom de la maladie en anglais

Hypokalemia

La maladie en bref

L’hypokaliéme peut avoir des causes diverses :

L’hypokaliéme peut avoir des causes diverses :

  • Arrêt d’ingestion de fourrages (anorexie), associée à de nombreuses pathologies (cause principale)
    • Stase dans la caillette avec séquestration de K+ (e.g. déplacement de caillette, impaction de caillette)
    • Diminution des apports alimentaires de K+
    • Obstruction intestinale haute avec échec de réabsorption du K+
    • Augmentation de l’excrétion rénale de K+ (compensation de la rétention d’H+ en cas d’alcalose métabolique)
    • Entérite (pertes de K+ avec la diarrhée)
  • Secondaire à un traitement de l’acidose métabolique
  • Ischémie périphérique (entraînant une perte de K+ des cellules), lors de décubitus prolongé (associé à Fièvre de Lait et/ou Syndrome de la vache couchée)

    L’hypokaliémie n’est pas une cause fréquente de décubitus chez les bovins, en comparaison avec l’hypocalcémie. Cependant, l’hypokaliémie est une des causes du syndrome de la vache couchée (Downer Cow Syndrome). Les causes qui augmentent l’incidence de l’hypokaliémie sont :

    -Un traitement avec un corticoïde a un effet minéralo-corticoïde, comme des traitements de cétose

    -Un traitement avec du glucose, du dextrose ou un précurseur de glucose, comme pour traiter l’acétonémie.

    -Une vache qui présente une métrite, des troubles de la caillette, va réduire ses ingestions et présenter des signes de cétose, cumulant ainsi des risques.

Clinique & diagnostic

 

On suspecte une hypokaliémie en observant à la fois :

-Faiblesse musculaire, animal en décubitus (encolure en « S »), répugnance à se déplacer, dépression, fasciculations musculaires, arythmies cardiaques, coma

-Anorexie, traitement de cétose avec des perfusions sucrées ou des hyperglycémiants dans les jours précédents, ou cétonurie sévère (ou dans le lait), ou bouses peu abondantes et sèches, ou rien dans le rectum, ou flanc gauche creux, ou rumen est vide à l’exploration par voie transrectale.

 

 

Signe type de la maladie

Pas de description

Photos

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Formules de diagnostic

Pas de description

Diagnostic différentiel

-Mammite toxinique à coliformes MA31

-Botulisme

-Fièvre de lait MET10

-Cétose ,forme nerveuse NV14

-Luxation coxo-fémorale LC22

-Ankylose de décubitus LC35.1

-Paralysie du nerf radial- N240

-Paralysie d’un nerf obturateur- N244

-Paralysie d’un nerf sciatique- N245

-Fracture de la symphyse pubienne-N186

-Rupture du  muscle gastrocnémien N251

-Péritonite aigüe OBST1.2

Confirmer une suspicion?

Une prise de sang sur anticoagulant (héparine) ou tube sec permet de réaliser une kaliémie, en même temps que les dosages associés de glycémie et Calcium ionisé. Attention, toute hémolyse lors du prélèvement induira une hyperkaliémie artéfactuelle pouvant significativement modifier le résultat. Etant donné que le K+ est distribué en grande majorité dans le compartiment intracellulaire, son dosage sanguin pour évaluer le statut corporel global est sujet à controverse.

Pronostic et traitement

Le traitement a pour objet de remettre la vache deboutL’hypokaliéme peut être traitée par un apport de chlorure de potassium par voie orale, à rasion de 500gle premier jour, suivi par des doses de 250g matin et soir.

Un apport par voie intraveineuse est possible en complément lorsque le potassium sanguin a été dosé. L’infusion de K+ par voie intraveineuse doit être lente et strictement contrôlée pour éviter une hyperkaliémie fatale.

Prévention

Lorsqu’un bovin est traité pour une acétonémie, avec un corticoïde et/ou du glucose ou ses précurseurs, lorsque l’appétit est nul, il faut prévoir un apport oral préventif de 60 à 120 g/j de chlorure de potassium. Il est recommandé dans les compositions de « drenching ». Les causes usuelles liées à une vache couchée (cf. Downer Cow Syndrome) doivent être approchées également, de même que les pathologies fréquentes du post-partum (acétonémie, déplacement de caillette).

Références

– Rebhun’s disease of dairy cattle ; Divers D.J., Peek S.F 3rd edition by Ed. Saunders Elsevier

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