N116 – Utérus Hydropique (allantoide ou amnios)
Synonymes
Pas de synonyme connu
Nom de la maladie en anglais
Uterine hydrops (Hydramnios or Hydrallantois)
La maladie en bref
L’hydropisie des enveloppes est une accumulation de liquide dans l’utérus gestant, plus souvent dans les 2 derniers mois. 9/10 des cas correspondent à une hydropisie allantoidienne : L’augmentation du volume utérin est rapide en quelques semaines et aboutit à une déformation de l’abdomen de type « pomme-pomme »: le volume en excès peut atteindre 200 litres. Les gestations de jumeaux ou obtenues après fécondation in vitro augmente le risque d’hydropisie.
L’hydramnios est beaucoup moins fréquent et moins grave que l’hydropisie allantoïdienne. L’hydramnios a une origine fœtale, associée à un défaut de circulation du liquide amniotique dans le fœtus. L’augmentation du volume utérin est moins intense et aboutit à une déformation abdominale en forme de poire.
L’hydropisie augmente les risques de rupture des tendons pré-pubiens, de fractures osseuse et de toxémie de gestation.
Clinique & diagnostic
On suspecte la maladie sur une vache avancée en gestation qui baisse d’appétit lorsque les flancs augmentent de volume et qu’une palpation transrectale montre un utérus distendu par du liquide.
On confirme l’hydramnios au vêlage avec une inondation d’eaux fœtales très visqueuses lors du vêlage.On confirme l’hydrallantoïde au vêlage avec une inondation d’eaux fœtales très fluides (aqueuses). La dépression abdominale peut amener un choc, une syncope ou entrainer la mort de la mère.
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
Voir plus bas
Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
-Hydropisie amniotique N89
-Hydropisie allantoïdienne N88
Confirmer une suspicion?
Une confirmation, si elle est nécessaire, peut être obtenue par échographie :
Pronostic et traitement
Le pronostic et la décision de traitement doivent prendre en compte les suites possibles immédiates et plus lointaines : Dans l’immédiat, évaluer les risques de relever impossible, d’insuffisance cardiaque ; il faut prévoir les complications de rétention de placenta, de métrite, le tout amenant à une faible production.Si la vache ne peut plus se lever, l’euthanasie est parfois le meilleur choix. Si on choisit de traiter on doit choisir entre l’induction de vêlage et l’intervention chirurgicale:
-L’induction de vêlage peut se faire en combinant une prostaglandinePFG2-Alfa(30-40mg I.M.) et de la dexaméthazone (20mg); la mise-bas devra être assistée.
-Si on choisit la chirurgie, il faut prévoir une vidange durant 30 minutes à 2 heures avec un cathéther de Foley pour éviter un collapsus liée à une décompression abdominale trop rapide.Pour maintenir la volémie, une perfusion (hypertonique) de grand volume peut être mise en place, chaque fois que le malade parait déshydraté. Un apport de calcium ou de glucose est également possible suivant l’état de la vache. On surveillera le vêlage de près, une décision de césarienne est possible.
Prévention
Pas de prévention possible.
Références
Rebhun’s disease of dairy cattle ; Divers D.J., Peek S.F 3rd edition by Ed. Saunders Elsevier