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N107 – Ruminite mycosique du veau

par | Avr 5, 2018 | Non classé | 0 commentaires

Synonymes

Pas de synonyme connu

Nom de la maladie en anglais

Mycotic rumenitis

La maladie en bref

La ruminite mycosique est identifiée à l’autopsie dans la quasi-totalité des cas. Les suspicions cliniques fiables sont exceptionnelles en raison de symptômes, non ou peu spécifiques.

L’inflammation de la paroi du rumen (ruminite) peut avoir une origine bactérienne (notamment Fusobacterium spp) ou mycosique. Lors de ruminite, l’origine mycosique, sans être rare n’est toutefois pas la plus fréquente. Les ruminites diffuses ou locales extensives  sont le plus souvent secondaires à des troubles de la fermentation (donc à une affection primitive du « contenu ») conduisant à une acidose du rumen, avec accumulation d’acide lactique. Le pH acide favorise le développement de levures (Candida spp) ou de champignons (Aspergillus, Mucor…). Dans de rares cas la ruminite peut être thrombo-embolique et se traduit alors par des lésions pluri ou multifocales, en cocarde. 

Clinique & diagnostic

La suspicion clinique de ruminite mycosique repose

  • pour les bovins sevrés en croissance, ou adultes, sur la conjonction,
    • de symptômes peu évocateurs et peu spécifiques (appétit réduit ou capricieux ou sélectif ; amaigrissement ; production laitière insuffisante, rumination réduite ou capricieuse, motricité ruminale réduite avec possibles phase de météorisation légère,
    • d’antécédents cliniques, avec dans la quasi-totalité des cas une acidose du rumen, aiguë, en relation avec un régime riche en glucides rapidement et très fermentescibles et l’absence de guérison après traitement curatif ;
  • pour les veaux nouveau-nés et avant sevrage, sur la conjonction,
    • de symptômes peu évocateurs et peu spécifiques (appétit réduit ou capricieux ou sélectif), amaigrissement, fèces molles et très finement délitées ou diarrhéiques,  
    • antécédents cliniques de « buveur ruminal », ou de diarrhée chronique avec administration de sachets réhydratants / sachets repas / lait à la sonde œsophagienne, ou selon des modalités d’ingestion favorisant un dysfonctionnement de la gouttière œsophagienne, et l’absence de guérison ou une amélioration partielle après traitement.

Signe type de la maladie

Pas de description

Photos

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Formules de diagnostic

Pas de description

Diagnostic différentiel

-indigestion du rumen avec surcharge DG25.2

-Acidose  du rumen subaiguë Met4

-Indigestion chronique du réticulo-rumen DG25

– Diarrhée néonatale – entérite néonatale

Confirmer une suspicion?

Il n’existe pas de moyen simple de confirmation

Pronostic et traitement

Le pronostic vital et de production est défavorable, en raison des incertitudes diagnostiques et de l’absence de traitement à efficacité démontrée et réalisable en pratique.

Prévention

-Ne pas prolonger l’administration par sondage œsophagien du veau, au-delà de quelques jours.

-Ré-éduquer les veaux buveurs ruminaux avec patience.

Références

Large animal internal Medecine-5th edition. SMITH B.BP. Mosby ed p781

 

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