MET5_1 – Cétose secondaire
Synonymes
Cétose-Acétonémie
Nom de la maladie en anglais
Secondary ketosis-Acetonemia
La maladie en bref
La cétose secondaire survient dans le sillage d’une maladie/affection initiatrice, de mécanisme varié (inflammatoire, métabolique, …). Le bilan énergétique négatif caractéristique d’une cétose (accumulation de corps cétoniques – lipomobilisation), s’explique alors principalement par une réduction de l’appétit et donc de l’ingestion, provoquée par la maladie primaire, dans un contexte de début de lactation (capacité d’ingestion réduite et besoins élevés pour la production de lait). Parmi les affections initiatrices, les troubles digestifs sont fréquents, notamment les déplacements de la caillette à gauche.
En pratique, dans de nombreux cas, la distinction entre cétose primaire et secondaire est délicate, car il est difficile de préciser la séquence des affections (« la poule et l’œuf ») et donc de séparer « la cause » et « l’effet ».
L’intérêt de la notion de cétose secondaire réside dans la « vigilance diagnostique » ; il est ainsi nécessaire de réaliser un examen clinique complet avec l’ambition de ne pas conclure trop rapidement à une « cétose », sur la base notamment d’un test positif vis-à-vis des corps cétoniques et en occultant une affection primaire « déclenchante » (par exemple caillette « baladeuse », ou déplacement intermittent de la caillette à gauche, réticulite traumatique…) qui peut ne pas être détecté lors d’un examen sommaire ou à un moment donné
Clinique & diagnostic
La cétose secondaire est observée sur une vache en début de lactation ( 60à 90 jours en lait) et caractérisée
– par des signes de cétose (appétit diminué ou sélectif, nonchalance, amaigrissement marqué, bouses plutôt sèches, odeur de pomme reinette de l’air expiré …)
-par la détection de corps cétoniques, notamment bêta-hydroxy-butyrate (BHB) à partir d’échantillons de sang, de lait ou d’urine, par un taux butyreux (TB) élevé au 1er contrôle (> 45 g/L),
– par des signes d’une affection concomitante (mammite, métrite, déplacement de la caillette…) ; il conviendra en particulier d’apprécier l’intensité/ la gravité de ces signes (par l’examen clinique proprement dit) et le moment de leur apparition (par les dires de l’éleveur),
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
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Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
-indigestion chronique du réticulo-rumen DG25
-Réticulo-péritonite traumatique DG27
-Déplacement à gauche de la caillette DG24.2
-Pyélonéphrite UR13
Confirmer une suspicion?
Un prélèvement de sang sur anticoagulant (héparinate de lithium -vert) permet d’objectiver le bilan énergétique négatif (glycémie et concentration de bêta-hydroxy-butyrate).
Un prélèvement de sang sur anticoagulant (EDTA –violet ; héparinate de lithium-vert ; citrate-bleu), permet de rechercher des signes d’inflammation ( protéines totales, albumine, fibrinogène ou haptoglobine, numération formule…).
Pronostic et traitement
Le traitement doit inclure plusieurs éléments :
Traiter l’affection primaire.
Traiter la cétose (voir XXXX)
- Mono-propylène-glycol voie orale
- Gluco-corticoïde (dexaméthasone) voie injectable
- Glucose ( notamment hypertonique) perfusion
Prévention
– Apprendre aux éleveurs à détecter précocement tout signe évocateur de maladie.
– Soigner sans délai les maladies détectées.
– Apporter préventivement du propylène-glycol.
– Maîtriser le rationnement de la période charnière (fin de gestation-début de lactation)
Références
-Veterinary Medecine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 523