MC – Fièvre aphteuse
Synonymes
Pas de synonyme connu
Nom de la maladie en anglais
Foot and mouth disease
La maladie en bref
Danger sanitaire de catégorie 1 : Une alerte des services vétérinaires du Ministère de l’agriculture est indispensable à chaque suspicion. Si la suspicion est solide, arrêtez votre tournée dans les élevages, rentrez chez vous, prenez une douche soignée et recommandez aux éleveurs de rester chez eux, sans accueillir de visiteurs.
C’est la maladie contagieuse la plus redoutée pour les animaux ayant un nombre pair d’onglons (=artiodactyles :ruminants, porcins) ; la maladie est provoquée par 7 sérotypes de virus : O,A,C, SAT1, SAT2,SAT3, Asia3. La maladie est éradiquée en Europe, mais elle est présente en Afrique et en Asie et son pouvoir de contagion extrême à grande distance par le vent font qu’elle reste une menace réelle pour nos cheptels.
La morbidité est voisine de 100%, la mortalité est très variable (2-20%). Les bovins infectés sont la source d’infection, qui peut se transmettre par des objets contaminés, des effluents d’élevage, des carcasses ou des viandes infectées ou leurs résidus (eaux grasses, distribuées aux porcs).
Le virus est résistant dans le milieu extérieur, résistant à la congélation et à de nombreux désinfectants (seule la soude caustique donne des résultats solides); le virus se transmet par des aérosols, et les nuages de virus peuvent franchir jusqu’à 250km avant de réinfecter des animaux.
Clinique & diagnostic
On suspecte la maladie en observant soit des bovins qui bavent, soit des problèmes locomoteurs, soit des lésions de trayons :
– Un lot de bovins qui bavent, avec de la fièvre
– Une dysphagie qui s’étend dans le troupeau en quelques jours avec des lésions de différents aspects selon le stade d’évolution avec de la fièvre
– Des lésions de la bouche avec de la fièvre : Ce sont des vésicules (contenant un liquide clair), ou des aphte sur les lèvres ou le bourrelet (lésion primaire ou lésion rupturée), ou des lésion de la peau des lèvres ou du bourrelet secondaire à la rupture de vésicules.
– Des lésions interdigitées comme un suintement ou une fissuration de la peau ou une nécrose des tissus interdigitaux sous cutanés sur des bovins fébriles et associées à :
-Une évolution collective ou des bovins abattus
-Plusieurs membres touchés
-Des bovins qui bavent
– Des lésions sur la peau des trayons de type vésicule (contenant un liquide clair) ou l’épiderme a disparu laissant une érosion superficielle et associés à :
-De la fièvre,
-Ou une évolution collective ou des bovins abattus
-Ou des lésions buccales ou podales (cf ci-dessus)
-Ou des bovins qui bavent
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
Voir plus bas
Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
– Stomatite vésiculeuse N274
– Fièvre catarrhale ovine MC2
– Stomatite papuleuse DG10
– Stomatite par corps étranger ou brûlure par caustique ou urticant DG16
– Maladie des muqueuses aiguë / BVD aiguë
– Coryza gangreneux RS31
– IBR RS18
Confirmer une suspicion?
Ce sont les autorités (DD(CS)PP, ex-DSV) qui vont prendre en main les opérations de confirmation, avec prélèvements, analyses…
Ne pas quitter l’élevage suspect ou rentrez chez vous suivant les circonstances, mais surtout ne pas continuer à visiter des élevages.
Pronostic et traitement
Pas de traitement spécifique ; à titre humanitaire, un traitement à base de flunixine méglumine permet de limiter l’inflammation et la douleur sans gêner l’isolement viral.
Prévention
Ce sont les autorités (DD(CS)PP, ex-DSV) qui définissent les mesures de maîtrise :
– Les premières mesures pratiques visent à interdire les entrées sorties de l’élevage atteint ; mais aussi de réduire les mouvements des animaux, de certaines marchandises et des hommes dans une zone de plusieurs kilomètres autour du foyer.
– Si la confirmation arrive dans un pays indemne, les ruminants et porcins de l’élevage sont abattus ( sans effusion de sang) ; les carcasses et le lait produit sont détruits.
– Selon l’évolution de l’épizootie, et les choix stratégiques du moment, la maitrise se fait seulement par abattage des foyers ou en combinant abattage et vaccination.
Références
-Veterinary Medicine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 384