MET5 – Cétose primaire
Synonyms
Acétose-Acétonémie
Name of the disease in English
Ketosis-Acetonemia
The disease in brief
La cétose est une maladie métabolique caractérisée par un déficit du bilan énergétique (= bilan énergétique négatif où les besoins pour la production laitière sont très supérieurs aux apports ingérés) ce qui conduit à la mobilisation des réserves énergétiques (tissu adipeux et dans une moindre mesure tissu musculaire). La cétose atteint donc les vaches laitières, en particulier dans les 60 (à 90) premiers jours de la lactation. Les vaches les plus sensibles sont les plus fortes productrices (fort potentiel génétique et vaches en 3eme lactation et plus).
La traduction biologique est une accumulation de corps cétoniques, et, le plus souvent, une hypoglycémie. La cétose est qualifiée de primaire quand ses causes initiatrices sont alimentaires, en lien avec le rationnement et la production laitière. Une cétose est qualifiée de secondaire, lorsqu’une autre affection (inflammatoire, infectieuse, métabolique …) réduit l’ingestion.
Les impacts d’un bilan énergétique négatif sur la santé et la production sont multiples et peuvent
- être asymptomatiques et uniquement détectables sur le plan biologique, avec seulement l’accumulation de corps cétoniques dans le sang,
- favoriser le développement de nombreuses maladies, en particulier inflammatoires et infectieuses (mammites, métrites chroniques…), car à l’origine d’une immunodépression,
- être à l’origine d’anomalies non rattachables à d’autres entités ( diminution de production, appétit sélectif, troubles nerveux…) et qui définissent une « cétose primaire » proprement dite.
Les facteurs / mécanismes initiateurs sont liés au rationnement / à l’alimentation, de la période charnière entre la fin de gestation et le début de lactation : excès d’état d’engraissement des vaches taries, consommation insuffisante des fourrages en début de lactation, transition alimentaire mal conduite, régimes alimentaires à concentration énergétique insuffisante en lien avec la qualité des fourrages de la ration de base avec le programme de complémentation, ou à concentration azotée (protéines) inadaptée, conditions conduisant à une acidose du rumen subaiguë….
Clinic & diagnosis
Les symptômes les plus originaux sont nerveux en « hyper » (NV14). Les cétoses secondaires surviennent dans le sillage ou sont sont associées à d’autres maladies, en particulier les affections de la caillette (MET5.1) ou le syndrome de la « vache grasse » (stéatose hépatique).
Les symptômes de cétose sont observés sur une vache en début de lactation et relativement peu caractéristiques : amaigrissement marqué, appétit diminué ou sélectif ( préférence pour les fourrages / concentré), vigilance réduite (abattement, parait nonchalante, somnolente), modification du comportement, odeur de pomme reinette de l’air expiré, bouses plutôt sèches bien formées.
Le diagnostic repose sur la détection de concentrations élevées de corps cétoniques, notamment de bêta-hydroxy-butyrate (BHB), dans le sang, le lait ou l’urine. Différents tests sont utilisables en ferme, au chevet de l’animal malade.
Le taux butyreux (TB) au 1er contrôle laitier est élevé (>45 g/L), ainsi que le rapport taux butyreux (TB)/taux protéique (TP) (> 1.5).
Typical sign of the disease
No description
Pictures
See below
Diagnostic formulas
No description
Differential diagnosis
-indigestion chronique du réticulo-rumen DG25
- Traumatic reticuloperitonitis DG27
-Déplacement à gauche de la caillette DG24.2
-Pyelonephritis UR13
Stéatose hépatique (syndrome de la vache grasse)
Confirm a suspicion?
Un prélèvement de sang sur anticoagulant (héparinate de lithium – tube vert) permet de doser la glycémie (à réaliser dans un délai maximum de 1h après le prélèvement) et le bêta-hydroxy-butyrate (BHB).
Prognosis and treatment
Le traitement de base inclut, au minimum,
– des composés gluco-formateurs (monopropylène glycol,…), par voie orale,
– un glucocorticoïde (dexaméthasone …), par voie injectable,
– des composés à base de glucose (notamment hypertonique …), par perfusion intraveineuse.
Des traitements complémentaires sont possibles (vitamine B12, niacine, acides aminés –methionine…-) et couramment mis en œuvre.
Prevention
-Apprendre à l’éleveur à contrôler l’état d’engraissement des vaches en période sèche pour un objectif de note d’état corporel (NEC) de 3 à 3.5 au vêlage (HYME-1).
– Eviter ou limiter tous les facteurs susceptible de diminuer l’ingestion en période autour du vêlage (-2 à 3 sem à + 3 à 6 sem) : distribuer les aliments en quantité suffisante (objectivation des refus à chaque distribution), réduire les « stress » de conduite des animaux (logement, ambiance,…) ; soigner les maladies / affections individuelles (pieds,…).
– Gérer la transition alimentaire et le rationnement entre la fin de gestation et le début de lactation (mêmes fourrages, accroissement progressif des concentrés …).
– Distribuer préventivement du mono-propylène-glycol.
– Favoriser la digestion microbienne du rumen (qualité et quantité de l’abreuvement, additifs possibles –monensin…).
– Favoriser autant que possible l’exercice (stabulation libre plutôt qu’à l’attache…).
References
-Veterinary Medecine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 523