Synonyms

Acidose aiguë du rumen

Name of the disease in English

Acute ruminal acidosis, Acute carbohydrate engorgement, Rumen overload

The disease in brief

C’est essentiellement une maladie accidentelle. Quand un bovin s’échappe et va se « goinfrer » de céréales en grain, ou de maïs, ou de pommes, suivant la région, ces amidons ou ces sucres vont fermenter rapidement dans le rumen, produisant une grosse quantité d’acide lactique ; cet acide lactique va détruire la flore ruminale normale, créer des lésions de la muqueuse ruminale et être absorbé au travers de la paroi vers le sang : une acidose métabolique s’ensuit. Par ailleurs, la pression osmotique élevée dans le rumen va attirer l’eau, avec une liquéfaction du contenu ruminal, et causer une déshydratation.

Outre chez les bovins « voleurs », cette maladie grave peut être rencontrée chez des bovins qui passent brutalement d’un régime fibreux à un régime concentré (laitières ou jeunes bovins en atelier).

Les grains moulus sont plus dangereux que les grains entiers; le blé, l’orge et le maïs (céréales acidogènes) sont redoutables. L’acidose aiguë du rumen peut tuer 90% des bovins atteints sans un traitement efficace, qui peut en sauver les 2/3.

Clinic & diagnosis

Dans les premières heures suivant le repas de céréales, le bovin reste normal, puis s’installe une profonde dépression, une incapacité à bouger, puis il se couche et meurt ; dans cette évolution globale, on peut noter :

-Au départ, le bovin répugne à bouger, puis il chancelle, comme ivre, puis reste couché et ne peut se lever; il devient « mou » comme une poupée de chiffon

-Le bovin est de plus en plus abattu, puis devient somnolent et enfin comateux ;

– Les réflexes diminuent, puis disparaissent

– Plusieurs heures après le repas, en cas d’évolution favorable de bon pronostic, une diarrhée apparaît : elle est jaune , contient des grains et a une odeur acide

Typical sign of the disease

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Diagnostic formulas

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Differential diagnosis

– Encéphalose hépatique de la vache grasse NV14.4

– Lead poisoning TX4

– Méningo-encéphalite à bactérie non spécifique (ou virus BHV5 ou autre) NV13.1

– Nécrose du cortex cérébral NV20

– Mammite à coliformes avec paraplégie MA31.2

– Acute peritonitis OBST1.2

Confirm a suspicion?

La ruminotomie pour le traitement des cas les plus graves permet de confirmer tout en traitant. Sinon, un prélèvement de jus de rumen par un sondage œsophagien ou une ponction dans le bas du flanc à gauche permet d’étayer la suspicion.

 

Prognosis and treatment

Il faut souvent gérer un groupe de malades qui peut nécessiter plusieurs vétérinaires sur place ; il faut trier les bovins en lots selon le niveau d’atteinte :

– Les bovins exposés, mais alertes :

Les mettre au foin et les faire marcher vite toutes les 6 heures, puis toutes les 12h. Repérer les malades et les changer de lot.

– Les bovins debout et en début d’abattement :

Passer en drenching 10 litres d’eau tiède avec 500g de magnésie ; masser le rumen par succussion du flanc gauche

Si déshydratation et abattement, mettre en place une perfusion de bicarbonate de sodium 14 p.mille

– Les bovins debout et abattus :

Passer en drenching 10 litres d’eau tiède avec 500g de magnésie; renouveler l’opération, toutes les demi-heures avec de l’eau tiède.

mettre en place une perfusion de bicarbonate de sodium à 5% en 45 minutes, puis une perfusion de bicarbonate de sodium 14 p.mille pendant 6 à 12h. Prévoir 15L/100kg

– Les bovins chancelant ou somnolents ou pH ruminal à 5 ou<5 ou fréquence cardiaque>110 :

Ruminotomie et lavage ruminal ; remplacer le contenu acide du rumen par du contenu sain.

Perfuser comme ci-dessus.

– Suivi des malades guéris : Si des malades guéris présentent une rechute apparente, penser à la possibilité d’une ruminite mycosique.

Prevention

– Être vigilant sur la qualité des clôtures et leur bon usage.

– Faire des transitions progressives vers des régimes concentrés : Prévoir 10 jours.

– Préférer les rations mélangées fibre/concentré.

– Ne pas fonder la prévention sur la distribution de bicarbonate de sodium ou d’autres alcalinisants.

References

Veterinary Medicine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 98