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DR16 – Besnoitiose 

par | Avr 5, 2018 | Non classé | 0 commentaires

Synonymes

Pas de synonyme connu

Nom de la maladie en anglais

Besnoitiosis

La maladie en bref

La besnoitiose est une infection générale par un protozoaire Besnoitia besnoiti, parasitant les cellules endothéliales des vaisseaux sanguins, les macrophages et les fibroblastes. Il s’agit donc d’une infection généralisée mais avec une expression clinique dominée par des signes cutanés associés à des signes généraux de dégradation progressive de l’état général pouvant entrainer la mort. L’hôte définitif du parasite serait le chat mais la transmission n’est connue qu’entre bovins infectés par vecteurs mécaniques : insectes diptères piqueurs (principalement les taons mais aussi les stomoxes) et par du matériel d’injection. La maladie au départ cantonnée à la moitié sud de la France a tendance à se disséminer par introduction de bovins infectés asymptomatiques venant de zones d’enzootie ou de troupeaux infectés.

Clinique & diagnostic

Deux syndromes peuvent être observés :

– une forme aiguë suite à une infection récente et provoquée par la multiplication endothéliale du parasite : l’animal est fébrile, anorexique ; une tachycardie et une tachypnée sont observables ; la peau est rouge, oedématiée, douloureuse au toucher (sans pertes de poils) ; les yeux et le nez coulent ;  le bovin fiévreux est souvent couché, il se lève avec réticence,se tient debout comme sur des épingles…

  – une forme chronique qui va apparaître après une phase asymptomatique chez les animaux ayant ou pas exprimé une phase aiguë quelques mois auparavant : la peau est glabre, épaissie et plissée et devient progressivement grisâtre, crouteuse, comme une peau d’éléphant. Les lésions touchent particulièrement la tête, l’encolure, les membres, le scrotum et peuvent s’étendre à tout le corps. Le bovin ne se gratte pas mais ces lésions cutanées vont s’accompagner de signes généraux d’amaigrissement progressif pouvant aller jusqu’à la mort.

Il est possible d’observer une hypertrophie des noeuds lymphatiques. La présence de kystes de quelques millimètres sur la sclère est spécifique de la maladie.

Signe type de la maladie

Pas de description

Photos

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Formules de diagnostic

Pas de description

Diagnostic différentiel

-Gale sarcoptique DR11.2

-Coryza gangreneux RS31

-Intoxication par les Naphtalènes chlorés N183

-Urticaire aigu DR30

Confirmer une suspicion?

En phase chronique, un calque d’un copeau dermique ou un raclage de kystes scléraux permet d’observer les parasites. La présence des kystes scléraux est en soi un élément de certitude.

A toute phase de la maladie, il est possible de réaliser une sérologie Elisa dans un laboratoire spécialisé. La sérologie permet aussi d’identifier les porteurs asymptomatiques.

Pronostic et traitement

Dans les premières phases de l’infection fébrile, un traitement par des sulfamides permet de blanchir l’animal et de permettre une récupération clinique. L’animal restera porteur et est susceptible d’exprimer une forme chronique quelques mois plus tard ; il sera aussi contaminant pour des diptères piqueurs et donc le reste du troupeau. Il est souhaitable d’envisager son abattage une fois que son état général sera redevenu correct.

Prévention

Pour protéger un cheptel sain, il est recommandé de contrôler les introductions d’animaux, notamment en réalisant une sérologie à l’introduction.

Lors d’introduction dans un troupeau ou une région circonscrite, il est possible d’éliminer le parasite par abattage immédiat des animaux symptomatiques et élimination la plus rapide possible des animaux séropositifs ; pendant ce délai, il faut prévenir tout risque de transmission intra-troupeau en évitant le pâturage des animaux séropositifs (prévention des piqûres de taons) et en luttant contre les stomoxes dans les bâtiments.

Références

Veterinary Medecine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 467

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