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CA1 – Déficit alimentaire global

par | Avr 5, 2018 | Non classé | 0 commentaires

Synonymes

Malnutrition –Sous-alimentation globale

Nom de la maladie en anglais

Malnutrition-Protein-energy malnutrition

La maladie en bref

Les besoins d’entretien ou de production ne sont pas assurés par la ration dont dispose le bovin. L’impact clinique et les leviers de maitrise varient beaucoup entre animaux, notamment selon leur âge et les besoins alimentaires, donc selon la nature (croissance, lactation, gestation) et le niveau de production, en fonction du système d’élevage (laitier-allaitant, extensif-intensif). La létalité et la mortalité ainsi que l’impact économique peuvent être très élevés. Le bien-être des animaux est fortement altéré.  Les causes primaires possibles sont multiples et diversement imbriquées selon les élevages.  Ces causes peuvent être structurelles (par exemple le nombre d’Unités Gros Bovin par hectare de Surface Agricole Utile) (UGB/SAU), ou conjoncturelles (par exemple ressources fourragères produites insuffisantes en raison des aléas climatiques et non compensées par des achats, absence de maitrise du parasitisme…). L’éleveur lui-même joue souvent un rôle explicatif majeur (éleveur solitaire, âgé, malade, dépressif,…) et, très fréquemment, dénie le diagnostic. Lors de récurrence, et d’impact clinique marqué ou sur le bien-être animal, le vétérinaire peut être conduit à signaler le cas à la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations).  

Clinique & diagnostic

Le déficit alimentaire global peut être suspecté

  • à l’échelle individuelle, lors de maigreur sévère, de sous-production marquée (notamment arrêt de la production de lait, déficit de développement corporel), d’anémie,
  • à l’échelle du troupeau, lors d’une incidence élevée de mortalité, de syndromes de la  vache couchée, d’animaux atteints de retard de croissance,
  • en se référant au contexte d’élevage et notamment social.

Signe type de la maladie

Pas de description

Photos

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Formules de diagnostic

Pas de description

Diagnostic différentiel

-Tuberculose : N47

-Parasitisme sous toutes ses formes suivant les circonstances et l’âge :

-Avant le sevrage ou juste après :Coccidiose : PA20.4

– Après une saison de pâturage Strongylose : PA11

– Après un séjour en zone humide, Fasciolose : N51

-Carences spécifiques, par exemple en cobalt : CA5

Confirmer une suspicion?

Les examens de laboratoire ne sont pas nécessaires, mais peuvent dans certains cas contribuer à convaincre l’éleveur.

L’anémie peut être objectivée par la concentration en hémoglobine du sang total (numération/formule sanguine).

Le déficit protéique de la ration sous réserve d’une longue durée (mois) peut être mis en évidence par une hypo–protéinémie totale et une hypo-albuminémie.

Pronostic et traitement

Le pronostic

  • à l’échelle individuelle, et donc la conduite curative, sont très variables suivant l’état clinique, le degré de cachexie des animaux,
  • et à l’échelle du troupeau, selon les possibilités et la faisabilité sur les plans technique, financier et psychologique de l’éleveur.

Le traitement curatif repose sur l’administration par voie orale (« drenchage ») de composés glucoformateurs (monopropylèneglycol) associés à des minéraux (sels de calcium, magnésium, potassium, sodium), des oligoéléments  et un apport d’eau (réhydratation).  L’administration par voie parentérale de glucose-IV, de sels de calcium, de vitamines et d’oligo-éléments est également souvent pratiquée.

L’alimentation doit donner la priorité à des fourrages disponibles en quantité suffisante, afin de saturer la capacité d’ingestion, et très digestibles, et à un abreuvement suffisant et adapté notamment en quantité ;  une complémentation en aliments concentrés est le plus souvent nécessaire, selon l’estimation des besoins et la qualité  des fourrages en énergie et protéines de bonne qualité (dégradabilité). L’amélioration de la ration doit tenir compte d’une nécessaire transition avec adaptation de la digestion ruminale.

Prévention

La seule prévention repose sur les bonne pratiques d’élevage et d’alimentation .

Références

Veterinary Medecine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 32

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