N226 – Fièvre de lait hypomagnésémique
ssSynonymes
Hypocalcémie puerpérale
Nom de la maladie en anglais
Hypomagnesemic milk fever syndrome
La maladie en bref
Forme clinique de fièvre de lait caractérisée sur le plan biochimique sanguin par une hypocalcémie et une hypomagnésémie majeures
L’hypocalcémie explique une faiblesse musculaire généralisée, une dépression avec perte de conscience. L’hypomagnésémie se traduit par une hyperesthésie, des contractions musculaires.
La maladie survient parfois dans les 48h avant vêlage, mais le plus souvent dans les 8 jours qui suivent; des cas, très rares, sont possibles jusque 2-3 mois après vêlage.
Les facteurs de risque de la maladie sont
- sur le plan de l’animal, le rang de lactation et l’âge (au-delà de 2 à 3 lactations et de 5 ans), un antécédent de fièvre de lait lors de la lactation précédente, un niveau élevé de production laitière, et la race (Jersey par exemple) ;
- sur le plan de l’alimentation avant le vêlage,
- une forte concentration énergétique (stéatose hépatique – syndrome de la vache grasse) ou azotée en particulier en azote dégradable,
- des apports élevés en calcium, (>100-150g/j), en phosphore (> 90 g/j) et en potassium (> 1.5% de la MS), avec notamment un bilan électrolytique alimentaire (BEA) (Na+ K- Cl), ou un bilan cation-anions alimentaires (BACA) [(Na+K)-(Cl+S)] très élevé (ration alcaligène),
- des apports insuffisants en magnésium ( hypomagnésémie).
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Sur une vache au moins en 3eme lactation (très rarement L2) et en péripartum immédiat,
-le signe typique, en phase d’état est l’impossibilité de se relever de la position couchée ; à un moindre degré, la vache peut aussi chanceler ou tituber, ou avoir simplement un relevé difficile ;
-d’autres signes sont possibles, notamment au début d’évolution avec des manifestations d’agitation, d’inquiétude, du léchage, du mâchonnement à vide, une langue serpentine, ou des réactions exagérées aux stimulations, des tremblements ou contractions musculaires (tête, encolure), voire des convulsions / pédalage (si couché), ou de l’agressivité.
Clinique & diagnostic
Sur une vache au moins en 3eme lactation (très rarement L2) et en péripartum immédiat,
-le signe typique, en phase d’état est l’impossibilité de se relever de la position couchée ; à un moindre degré, la vache peut aussi chanceler ou tituber, ou avoir simplement un relevé difficile ;
-d’autres signes sont possibles, notamment au début d’évolution avec des manifestations d’agitation, d’inquiétude, du léchage, du mâchonnement à vide, une langue serpentine, ou des réactions exagérées aux stimulations, des tremblements ou contractions musculaires (tête, encolure), voire des convulsions / pédalage (si couché), ou de l’agressivité.
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
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Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
-Méningo-encéphalite bactérienne NV13.1
-Nécrose du cortex cérébral NV20
-Carence en vitamine A- NV21
-Cétose ,forme nerveuse NV14
-Luxation coxo-fémorale ou rupture du ligament rond LC22
-Ankylose de décubitus – syndrome d’écrasement musculaire LC35.1
-Paralysie du nerf radial- N240
-Paralysie des nerfs obturateurs- N244
-Paralysie des nerfs sciatique- N245
-Fracture de la symphyse pubienne-N186
-Rupture du muscle gastrocnémien N251
– Hypokaliémie
Confirmer une suspicion?
Une prise de sang sur anticoagulant (héparinate de lithium) ou sur tube sec permet d’évaluer la magnésémie, la calcémie, et la kaliémie
Pronostic et traitement
Le pronostic est favorable.
Le traitement consiste à:
- perfuser par voie IV du borogluconate de calcium et des sels de magnésium, en adaptant bien la dose à la taille du bovin ; la perfusion doit être lente, et le soluté tiède ;
- administrer des sels de calcium et de magnésium par voie orale, 6 à 12 h après la perfusion,
- ne pas traire la vache complètement,
- assurer une litière confortable sur un sol non glissant afin d’éviter les traumatismes lors du relevé,
- changer régulièrement la vache de coté si elle ne se relève pas rapidement pares le traitement médical.
Prévention
La prévention porte sur plusieurs axes :
-Gérer l’alimentation énergétique des taries et surveiller leur état d’engraissement : HYME-1
-Limiter les apports de calcium (50-60g/j)
-reduire le BACA à des valeurs négatives ou nulles ; un apport de chlorure de magnésium ou d’ammonium réduit le risque.
-Sur les vaches atteinte d’une fièvre de lait la lactation précédente, injecter de la vitamine D3 dans les 8à 10 jours avant vêlage ou administrer par voie orale dès le vêlage, des sels de calcium en le répétant pendant 2 à 3 jours.
Références
-Veterinary Medecine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 515