N22 – Intoxication par l’amarante
Synonymes
L’amarante est aussi connue sous le nom de « queue de renard » ou « Blé rouge ».
Nom de la maladie en anglais
Amaranthus poisoning, pigweed poisoning
La maladie en bref
L’amarante est une plante annuelle ou bisannuelle, que l’on trouve sur les bords de chemins mais elle colonise aussi les cultures comme le maïs.Des variétés ornementales existent dans les jardins. L’intoxication des bovins n’est pas pare (1.3% des appels au CNITV) et se produit pour l’essentiel de Juillet à Novembre ; les bovins consomment rarement la plante en vert et l’intoxication se produit avec des ensilages ou du foin contaminés.
Clinique & diagnostic
Les signes cliniques apparaissent après une consommation de 4 à 10 jours. Ils sont peu spécifiques car on note de l’abattement et de l’ataxie qui peut évoluer vers un relever impossible.De la diarrhée ou de la dyspnée ont été signalés. Une analyse d’urine par bandelette montrant une protéinurie associée à une glucosurie nette à sévère montrant une atteinte tubulaire va faire suspecter la maladie, mais il faut alors voir si les bovins ont pu consommer de l’amarante.
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
Voir plus bas
Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
-Nécrose tubulaire N35
Confirmer une suspicion?
Les signes cliniques, les résultats d’analyse d’urine ne sont pas suffisants tant qu’on ne peut démontrer la consommation d’amarante.
Pronostic et traitement
Si les bovins ont consommé peu d’amarante, depuis 2jours au plus, le pronostic est favorable.Le CNITV a recensé une morbidité de 22% chez 406 bovins exposés, une mortalité de 8% et une létalité de 37%, ce qui en fait une intoxication redoutable. Des signes d’intoxications par les nitrates vont assombrir le pronostic.
Le traitement, outre l’arrêt de la consommation, prévoit l’administration de charbon végétal, d’hépatoprotecteurs (Arginine, acide glutamique) et un traitement des lésions rénales :
Le traitement cherchera d’abord à supprimer la cause toxique ou infectieuse. Une perfusion de chlorure de sodium isotonique de plus de 6l/100kg/jour sera mise en place.
Un drenching de grand volume , pourra apporter du potassium et du calcium. Du furosémide peut être ajouté si le volume urinaire est très faible à nul.
Prévention
Surveiller la qualité des ensilages et des foins
Éviter le contact des bovins avec des bordures de parcelles en cas de disette.
Références
Jouve C.(2009) Contribution à l’élaboration d’un site internet de toxicology végétale chez les ruminants :Monographies des principals plantes incriminées d’après les données du CNITVTh. Med .Vet. Université Claude Bernard-Lyon1 271p