DR25 – Maladie de Lyme
Synonymes
Borréliose
Nom de la maladie en anglais
Lyme disease-Borreliosis
La maladie en bref
La maladie de Lyme est due à une bactérie Borrelia burgdorferi (spirochète).
La transmission de l’infection
- est réalisée principalement par des vecteurs hématophages, en particulier des tiques du genre Ixodes (d’autres vecteurs sont possibles, acariens – Dermacentor, Amblyomma – ou insectes –taons, moustiques-) ; les cycles d’infection par Borrelia burgdorferi sont très complexes ; l’écologie et la biologie des Ixodes, les interactions Borrelia /Ixodes conditionnent les très grandes complexités et particularités épidémiologiques, avec en particulier,
- les risques d’exposition des bovins à l’infection (grande variabilité de fréquence, à l’échelle territoriale en lien avec les systèmes et pratiques d’élevage, à l’échelle saisonnière avec pic au printemps et à l’automne) ;
- le rôle très réduit des bovins dans le maintien des cycles de transmission au sein d’un territoire, par comparaison aux nombreux réservoirs naturels constitués d’espèces sauvages (mammifères et oiseaux) ;
- semble possible entre bovins à partir d’animaux en cours d’infection, de la mère au fœtus (transplacentaire) ou au nouveau-né (lait infecté), et par contact (urine infectée).
La maladie de Lyme atteint l’Homme. La plupart des infections humaines par Borrelia burgdorferi procède également d’une transmission par des Ixodes infectés. Le risque de contamination humaine à partir des bovins est notamment liée au danger représenté par l’urine et le lait infectés ; ce risque peut donc être circonscrit à celui d’une «zoonose professionnelle» et s’avère donc très faible par comparaison au risque de transmission par les tiques.
Clinique & diagnostic
La suspicion repose sur la combinaison
- des circonstances d’apparition
- bovins adultes ou jeunes, au pâturage, à la belle saison (activité des tiques)
- Le plus souvent récemment introduits dans l’exploitation, la parcelle (risque de non-exposition préalable et donc sans immunité)
- de symptômes,
- généraux, avec fièvre (hyperthermie possible souvent légère plus ou moins persistante), avec amaigrissemnt lors de chronicité ;
- cutanés (transitoires, souvent non détectés), avec foyer de congestion, douleur, notamment des mamelles et des trayons ;
- locomoteurs, avec boiterie (bovin souvent couché, se relève avec réticence, se déplace à petits pas comme sur des épingles, avec une attitude bossue) (analogue à une fourbure aiguë), et / ou avec arthrite (hypertrophie/ distension des tarses, carpes, boulets), et/ ou avec un œdème de l’extrémité distale des membres (de la couronne aux canons).
Signe type de la maladie
Pas de description
Photos
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Formules de diagnostic
Pas de description
Diagnostic différentiel
-Fourbure aiguë LC12
-Arthrite septique hématogène due à Mycoplasma bovis LC20.3, à autres bactéries (Histophilus somni, Salmonella, Erysipelothrix….)
-Arthrite hématogène à point de départ ombilical LC20, mammaire LC20.1 d’autres foyers réticulite traumatique…
– infection sanguine vectorisée (Babesiose/theileriose, ehrlichiose, Mycoplasma wenyonii….)
– Besnoitiose
Confirmer une suspicion?
Prélever du sang ou du liquide synovial, en phase clinique aiguë, pour recherche de la bactérie par PCR (laboratoire spécialisé).
Prélever du sang (PS) sur tube sec, 2 fois à 3 semaines d’intervalle, pour recherche des anticorps, afin d’encadrer la phase d’infection et d’évaluer soit une séroconversion soit une augmentation significative de leur concentration .
Pronostic et traitement
Traiter avec des antibiotiques (amoxicilline, oxytétracycline, macrolides) pour une durée totale de 2 à 3 semaines.
Prévention
Limiter l’accès des bovins aux zones infestées de tiques.
Mettre en place une désinsectisation des bovins par
Références
-Veterinary Medecine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 364