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DG34_2 – Ulcères de la caillette saignant non perforant 

par | Avr 5, 2018 | Non classé | 0 commentaires

Synonymes

Ulcères abomasaux de type II, hémorragiques et non perforants

Nom de la maladie en anglais

Type II Abomasal ulcers /Bleeding, not perforating

La maladie en bref

Les ulcères de la caillette n’ont pas tous une origine claire :

– Certains sont associés à d’autres maladies comme la leucose bovine, les déplacements et impaction de la caillette, les indigestions chroniques… Notons que les ulcères sont également considérés comme facteurs de risques des autres affections de la caillette.

– D’autres seraient associés au stress, aux régimes avec beaucoup de concentré, au sevrage, aux transports ou à toute souffrance organique.

L’ulcère non perforant et hémorragique est le 2ème stade d’évolution, lorsque la muqueuse est déjà bien érodée ; l’hémorragie peut toucher un gros vaisseau et mener à la mort à ce stade. Il peut être suivi par :

– un ulcère perforant mais colmaté avec péritonite localisée (type III)

– un ulcère perforant non colmaté avec péritonite étendue (type IV), menant à la mort du malade

 

Clinique & diagnostic

On peut suspecter un ulcère à ce stade sur la base de signes d’anémie (des muqueuses plus pâles que normalement) ou de signes d’hémorragie digestive : bouses de couleur foncée à noire en quantité normale (ou presque) ; pour conforter la suspicion, on recherche : 

– Des signes de douleur globale : bruxisme, coliques,… Le bovin répugne à bouger (déplacements pénibles, ou avec une démarche raide) et (ou) répugne à se coucher, ou couché, il regarde son ventre.
– Des signes locaux : douleur ou raideur au pincement du garrot, douleur à la pression du flanc droit
– des signes moins spécifiques : bouses moulées en boudin à la forme du rectum, bouse contenant des fibres longues (plus de 5mm)

Signe type de la maladie

Pas de description

Photos

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Formules de diagnostic

Pas de description

Diagnostic différentiel

– Anémie « chronique »parasitaire ou alimentaire  PG10.1

– Bunostomose N12

– Syndrome intestinal hémorragique DG33.3

-Réticulo-péritonite traumatique DG27

-Occlusion intestinale DG33.5

 

Confirmer une suspicion?

Mesurer le taux de pepsinogène dans le sang augmenté en cas de lésions de la paroi abomasale (ulcère de caillette ou du duodénum mais aussi infestation par des larves d’Ostertagia), valeurs > à 5 UI/L lors de lésions sévères de la paroi abomasale.

 

Pronostic et traitement

A ce stade du saignement, prévoir une transfusion chaque fois que l’hématocrite est inférieur à 12% : 1-1,5 l/ 100kg de poids vif, soit 6 à 8 l/bovin adulte garantissent une survie; le risque d’incompatibilité est négligeable si on ne répète pas une transfusion d’un même donneur. De plus, l’ulcère peut être traité par :
-d es protecteurs de la muqueuse abomasale contenant du kaolin ou de la pectine, ou salicylate d’aluminium (Aluminal®), montmorillonite et smectite (argiles) per os 
– Des anti-acides oraux comme de la magnésie : oxyde de magnésium (Acidophyton®, Rumi-actif®)


Prévention

Bonnes pratiques d’élevage mettant les bovins à l’abri des stress.

Références

Veterinary Medicine-Pocket companion -9th Edition BLOOD D.C.-page 111

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